dimanche 5 octobre 2014

" Le Royaume " d'Emmanuel Carrère

en lecture commune avec Laure de Micmélo et Val, qui aime les livres ;-)



Ce bouquin, c'était bien une évidence pour moi que je le lirais sans trop attendre. 
Un des rares pour qui l'effet "excitation-rentrée-littéraire" fonctionnait... 
J'aime Carrère , son oeuvre atypique, variée, de celui qui n'écrit plus de fiction depuis longtemps (p.10) sans pour autant verser dans l'autofiction.
 Laure nous a d'ailleurs préparé un petit papier d'introduction pour ceux qui ne connaîtraient pas déjà le gaillard: 
portrait et présentation du livre par l'éditeur, P.O.L

Dans ce livre, Emmanuel Carrère se propose d'étudier "comment une petite secte juive, fondée par des pêcheurs illettrés, soudée par une croyance saugrenue sur laquelle aucune personne raisonnable n'aurait misé un sesterce, a en moins de trois siècles dévoré de l'intérieur l'Empire romain et, selon toute vraisemblance, perduré jusqu'à nos jours" (p.182)  "les adeptes de la Voie, comme on appelle sur place le culte chrétien (p.299)

 (bon , si vous n'êtes pas au courant , c'est que vous n'avez pas ouvert un seul magazine depuis, ouh, un bon mois et demi, malheureux...)

 "Le mot "secte", en terre catholique, a un sens péjoratif : on y associe contrainte et bourrage de crâne. Au sens protestant, qui perdure dans le monde anglo-saxon, une secte est un mouvement religieux qu'on rallie de sa propre initiative, à la différence d'une église qui est un milieu dans lequel on naît, un ensemble de choses à quoi on croit parce que d'autres y ont cru avant soi : parents, grands-parents, tout le monde (p.613)"

Bien sûr -car c'est Carrère- c'est à travers le prisme de son expérience personnelle que cette glose biblique se met en place . En effet, E.C connut au début des années 90 une crise de foi. Pas au sens où on l'entend habituellement, mais à l'exact opposé ! Pendant trois ans il fut (se crut) chrétien et en adopta le mode de vie, de façon intense sinon extrême : messe tous les jours, étude des textes et méditations bibliques consignées dans de petits cahiers. 
Vingt ans après, il se décrit rétrospectivement comme un parisien déprimé et ricanant, exilé dans cette banlieue de la vie qu'est un mariage malheureux, voué à un long et morose enlisement (p.36) ...
Tout ce que je disais et pensais alors, même l'expression de la détresse la plus sincère, baignait dans une marinade d'ironie et de sarcasme. Ce trait me semble avoir été très répandu dans le petit monde où je vivais, celui du journalisme et de l'édition à Paris, vers la fin des années quatre-vingt. Nous ne parlions jamais qu'avec un petit sourire en coin. C'était épuisant et stupide mais nous ne nous en rendions pas compte (p.45)
... Oui, bien sûr , on peut dire que je me suis converti parce que je désespérais, mais on peut dire aussi que Dieu pour me convertir m'a accordé la grâce du désespoir (p.121)
... J'aspire sans la connaître à une autre façon d'être présent au monde, à autrui, à moi-même, que ce mélange de peur, d'ignorance, de préférence étroite pour soi, d'inclination au mal quand on voudrait le bien, qui est notre maladie à tous et que l'Eglise désigne d'un seul mot, générique : le péché (p.102)

Ces cent-cinquante premières pages m'ont bel et bien passionnée, tant Carrère est doué pour, dans une impudeur magnifique, nous parler du coeur des choses et des questionnements taraudants qui peuvent aussi nous habiter. 
Narcissique ? Certes, mais avec une volonté de tout dire qui l'honore, lui qui ne se donne pas toujours le beau rôle, loin de là. 
Il y a la belle figure d'Hervé, l'Ami, de Jacqueline la marraine généreuse et un peu brindezingue sur ses vieux jours, il y a une scène désopilante jusqu'au malaise qui décrit comment le bon chrétien Carrère se fait envahir par une SDF qu'il n'ose plus mettre à la porte. C'est bon , c'est très bon !
Autant dire que j'avais mangé mon pain blanc...La suite se révéla plus ardue, longue de près de 500 pages, inégale, et au bout du compte décevante. Je dirai pourquoi plus loin.

Je vais tenter de synthétiser ce que j'ai pu apprendre et apprécier toutefois :
au premier siècle, Rome était la plus grande ville du monde, entre 1,1 et 1,6 personnes peut-on estimer . L'Empire, dans les pays conquis, pratiquait une politique d'exemplaire laïcité. La liberté de pensée et de culte y était complète. Ce que les Romains nommaient religio avait peu à voir avec ce que nous nommons religion et n'impliquait ni croyance à professer ni effusion de l'âme, mais une attitude de respect, manifestée par les rites, envers les institutions de la cité. La religion au sens où nous l'entendons, nous, avec avec ses pratiques bizarres et ses ferveurs déplacées, ils l'appelaient dédaigneusement superstitio. C'était une affaire d'Orientaux et de Barbares, qu'on laissait libres de s'y adonner à leur guise du moment qu'ils ne troublaient pas l'ordre public (p.190)

...Qu'il vaut mieux être bon que méchant, ce n'était évidemment pas nouveau, ni étranger à la morale antique. Grecs et Juifs connaissaient la règle d'or, dont un rabbin contemporain de Jésus, Hillel, disait qu'elle résumait à elle seule toute la Loi : "Ne fais
pas à un autre ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse." (p.209)
Pour les Juifs de l'époque, être heureux signifiait croître et prospérer, devenir assez riche pour être généreux, accueillir ses amis sous son figuier, vieillir auprès de sa femme et mourir chargé d'ans sans avoir perdu d'enfant (p.476)

...Jésus a rompu avec cela. Tout en ne racontant que des histoires tirées de la vie concrète, tout en manifestant qu'il la connaissait bien et prenait plaisir à l'observer, il en tirait des conclusions qui contredisaient tout ce qu'on en savait et allaient au rebours de ce qu'on avait toujours considéré comme naturel et humain. Aimez vos ennemis, réjouissez-vous d'être malheureux, préférez être petit que grand, pauvre que riche, malade que bien portant. Et aussi, alors que la Torah dit cette chose élémentaire, si évidemment vraie, si vérifiable par chacun, qu'il n'est pas bon pour l'homme d'être seul, lui disait : ne prenez pas de femme, ne désirez pas de femme, si vous en avez une gardez-la pour ne pas lui nuire mais ne pas en avoir serait mieux. N'ayez pas d'enfants non plus. Laissez-les venir à vous, inspirez-vous de leur innocence, mais n'en ayez pas. Aimez les enfants en général, pas en particulier, pas comme les hommes depuis qu'ils ont des enfants aiment leurs enfants : plus que ceux des autres, parce que ce sont les leurs. Et même vous, surtout vous, ne vous aimez pas. Il est humain de vouloir son bien propre : ne le veuillez pas. Tout ce qui est normal et naturel de désirer, méfiez-vous-en, famille, richesse, respect des autres, estime de soi. Préférez le deuil, la détresse, la solitude, l'humiliation. Tout ce qui passe pour bon, tenez-le pour mauvais, et vice-versa (p.477)

...Or, à en croire Philippe, ceux qui avaient suivi Jésus de son vivant espéraient qu'il allait délivrer Israël des Romains, et c'est pour cette raison que les Romains l'avaient condamné (p.355) 

Mais en fait nous allons surtout suivre Paul, le persécuteur de chrétiens touché par la grâce sur le chemin de Damas, et Luc, qui n'était pas un compagnon de Jésus et ne l'a pas connu. EC a eu peur de la figure christique, il le reconnait lui-même, et ce qui l'intéresse, en plus du théologico-politique, c'est la naissance d'une Eglise. 
Ce qui moi ne m'intéresse que modérément, et j'aurais préféré parler au Bon Dieu plutôt qu'à ses saints.

Je suis désolée de vous infliger un aussi long billet (si vous êtes toujours là, rassurez-vous j'en aurai bientôt fini) mais avec toutes ces citations, vous pourrez prétendre avoir lu ce pavé de la rentrée même si vous n'en avez pas l'intention ;-)
A la fin mon bouquin était aussi corné qu'un vieux missel...
Alors bien sûr il y a une scène de cul , ben oui c'est du Carrère (n'est ce pas mais là je serai vache, je ne vous donne pas la page  :-))

Plus sérieusement : je suis ravie que ce livre fasse un gros succès de librairie (bien que je ne suis pas totalement certaine qu'il n' y ait pas méprise, voire bourrage de mou) dans une société largement et parfois agressivement laïcisée , j'en ai adoré le titre "Le Royaume" qui sonne glorieux et mystérieux tout à la fois (et qui me parle) . 
Est-ce un égopéplum, comme l'a dit un peu méchamment Pierre Assouline ? 

Je dois avouer avoir un peu ramé (malgré mon enthousiasme initial) ...
Malgré un découpage court, j'ai eu l'impression de beaucoup de redites et d'un manque de plan d'ensemble. 
C'est génialement écrit au fil de la plume, en somme. 
Mais à la fin, ce style relâché, ces disgressions à n'en plus finir, ces modernismes plus ou moins heureux (il serait provocateur, mais pas faux, de dire que Pilate en usait avec les Juifs comme Ariel Sharon avec les Palestiniens des Territoires, p.315...) 
On se sent un peu perplexe, parfois limite irrité. 
Quel est le projet d'EC ? Assurer un minimum de culture religieuse aux pauvres mécréants du moment ?
Se voir beau en son miroir ? (la dernière scène, un très christique lavement de pieds, m'a gênée aux entournures) 

Alors , EC a des coquetteries d'écrivain assez géniales : 

Non, je ne crois pas que Jésus soit ressuscité. Je ne crois pas qu'un homme soit revenu d'entre les morts. 
Seulement, qu'on puisse le croire, et de l'avoir cru moi-même, cela m'intrigue, cela me fascine, cela me trouble, cela me bouleverse -je ne sais pas quel verbe convient le mieux. 
J'écris ce livre pour ne pas me figurer que j'en sais plus long, ne le croyant plus, que ceux qui le croient et que moi-même quand je le croyais. 
J'écris ce livre pour ne pas abonder dans mon sens (p.354)

Il sera beaucoup pardonné à Emmanuel Carrère, car p.630, sa toute dernière phrase est :

Je ne sais pas.

MIOR

Intéressés/agacés : Le tour du nombril , Cuné , La lettrine ,  La règle du jeu 
Passionnés  :  Cultur'elle , Shangols , Rallumer les étoiles , Malika
Irrités :  pierre assouline , Joël Jegouzo ,  Cannibales Lecteurs  ,

...et vous ,  Laure de MicméloValérie et Eva  ?


35 commentaires:

  1. Si cat finit sur du Socrate !!! Tout est dit ! Je vais le lire parce que je l'ai entendu chez Trappenard et qu'il m'avait intéressé dans cette longue itw. Je pense que Malika a les mêmes réserves que toi ....mais la question (hyper perso alors si tu reponds pas je comprendrai) : es tu croyante ? Car j'aimerais savoir si la foi du lecteur influence en bieb ou en mal son avis sur le livre...

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    1. je pense que les chrétiens, catholiques en particulier, peuvent être irrités, comme ici par exemple :
      http://www.leblogdhelenebodenez.com/article-le-royaume-d-emmanuel-carrere-ne-ressemble-a-rien-124616360.html
      EC provoque avec des sujets tels que l'immaculée conception, etc...
      Je n'ai pas forcément envie de me placer sur ce terrain, mais je vais te répondre : j'ai reçu une éducation protestante (soft) dont je me détachée assez vite en terme de pratique mais qui m'a indiscutablement marquée. Les questionnements d'EC m'interpellent carrément , c'est bien pour ça que j'avais tellement envie de lire ce bouquin

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    2. j'attends avec impatience l'avis de la fille de Poppy (co-fondatrice de ce blog!) qui termine ses études de théologie protestante après avoir fait Sciences-Po. Je te raconterai ;-)

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    3. Sénèque est là aussi , qui se fait tailler un short ! Je cite : " le célèbre Sénèque, voix officielle du stoïcisme, banquier richissime, politicien ambitieux et déçu qui a effectué son grand retour aux affaires dans le rôle de précepteur et éminence grise du jeune prince" (Néron...)

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    4. l'amie avec laquelle je me suis lancée dans cette aventure bloguesque , en Juin 2012 (et également avec ma fille de 14ans à l'époque ; toutes les deux ont lâché l'affaire depuis ;-)
      C'est une grande lectrice , très éclectique et magnifiquement cultivée, nous continuons à beaucoup échanger après avoir partagé nos impressions pendant dix ans dans le même club de lecture IRL

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  2. Je suis à la page 560 et
    en dépit de quelques bémols (les mêmes que les tiens), j'ai beaucoup aimé cette lecture. J'ai appris beaucoup de choses (reste à savoir ce que je vais retenir de tout cela). Le côté historique m'a passionnée et passer 15 jours avec la plume de Carrere m'a bien plu. J'aime le personnage avec ses défauts qui parfois m'agacent sérieusement (la scène de masturbation est vraiment en trop, par exemple). Mais bon, je lui pardonne ses débordements par charité chrétienne. :-)

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    1. oui, on a vraiment l'impression qu'il glisse cela pour réveiller le lecteur somnolent , c'est très artificiel !
      J'ai trouvé ça long , très (trop) long , j'ai mis un temps infini à le lire

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  3. Difficile de ne pas faire long avec ce livre :-) Coup de coeur pour moi !!
    Je me pose la même question qu'Attila, de manière générale, je pense que si le fait de croire ou non a une conséquence directe sur l'avis que l'on peut avoir de ce livre

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    1. je viens d'aller te lire , amusant cette lecture commune ! (c'était ma première!!)

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  4. J'aime beaucoup ton billet, je me sens très proche de ton ressenti et j'aurais aimé avoir ta clarté pour en rendre compte :) Bravo !

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    1. rhooo, merci Cuné ! j'ai beaucoup cité l'auteur pour que chacun puisse se situer

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  5. Troisième billet ce matin (et je lis tout!!!) et aussi passionnant. J'ignore ce que je penserai du livre, mais au moins il est l'occasion de bons billets détaillés;je n'ai jamais lu Carrère et dois avouer que j'ai envie de le lire pour ce sujet précis, car je suis curieuse de voir ce qu'il en a fait... Un pavé, et il semble que certains passages "en trop" vont m'agacer, si j'ai bien lu les billets. ^_^ Patience, car ce genre de pavé en bibli, ça ne tourne pas bien vite.. (en revanche, le jubilatoire dernier roman de Pynchon, no problem, j'étais prems sur le coup)

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    1. si tu n'as jamais lu Carrère, je ne te conseille pas de commencer avec celui-ci, sauf si le sujet te passionne.
      "D'autres vies que le mienne" résume mieux le talent (indéniable) de l'auteur

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    2. C'est celui sur Romand, alors (à l'époque je n'avais absolument pas suivi le fait divers, ni le procès, faute d'être proche de sources d'informations, comme quoi...)(et j'ai eu un collègue qui l'avait rencontré à la prison où il purge sa peine)(Saint Maur)
      Le sujet m'intéresse, oui, surtout voir ce qu'il en fait, avec les sources, qu'il cite je l'espère?

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    3. non, celui sur Romand c'est l'Adversaire (moi le fait divers m'avait fascinée ...)
      "D'autres vies" c'est le tsunami (auquel il a échappé par pure chance) puis le "tombeau" de sa belle-soeur, morte d'un cancer prématurément après avoir été un petit juge courageux qui se bat sur les dossiers de surendettement. Ca ne sonne pas glamour, mais c'est vraiment très bien

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    4. Carrère ne cite pas ses sources ...ce qui en gênera plus d'un à propos du "Royaume" (cf Assouline)

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  6. Il est très intéressant ton billet Mior, tu es assez proche de l'avis d'Eva finalement. ce qu'on aime chez Carrère c'est quand il s'étale sur lui (une fois n'est pas coutume). Je ne pense pas que je le lirai tu sais, j'ai peur du côté didactique et surtout des anachronismes dans le le style, ça vraiment, je ne peux pas.
    C'est une belle performance que cet article !!

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  7. euh , non , plus de Valérie ! Déçue , dans le fond.
    J'ai ramé et je ne sais pas , comme dit Sylire, ce que je retiendrai de tout ça !

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  8. Je ne suis pas si sûre d'avoir les mêmes réserves que toi Mior, comme le dit Attila.
    Si tes principaux bémols sur ce roman tiennent à ces 2 interrogations :"Assurer un minimum de culture religieuse aux pauvres mécréants du moment ? Se voir beau en son miroir ?" Alors non, je ne partage pas tes bémols, pour moi tout le projet et la réussite du roman est de répondre à une question "comment est né le christianisme ?", et il accomplit un très beau travail qui pourrait être un essai et qu'il parvient (et c'est tout le talent de Carrère !) à écrire en roman .
    Pour moi il ne s'agit ni d'égocentrisme et encore moins de narcissisme, et je ne pense pas non plus qu'il ait voulu faire un petit cours de cathé pour les non catho.
    J'ai plutôt lu le roman d'un auteur qui se pose des questions spirituelles, intellectuelles et culturelles et a tenté d'y répondre.

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    1. comment est née l'Eglise plus exactement . J'aurais préféré que sa réflexion et son partage de connaissance s'applique à Jésus et ses compagnons (j'aurais adoré que ce soit lui qui nous raconte ça à sa façon olé-olé! je dois avouer...)
      Je n'ai pas aimé Paul et pas senti un Luc "incarné" dans l'ouvrage , je me suis quand même pas mal ennuyée avec eux, voilà ce qui m'embête , fondamentalement. Alors que ces questionnements spirituels m'intéressent beaucoup, comme tu as pu comprendre

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    2. Pourquoi l'Eglise ? Le christianisme ! C'est vraiment de la naissance du christianisme dont il parle ! Et Carrère explique d'ailleurs que s'il s'est attaché à Paul, plus qu'à Jésus, c'est en partie parce que pour lui Paul est celui qui permet au Christianisme de naitre .
      Mais je suis d'accord avec toi sur la longueur et le côté parfois ennuyeux de l'enquête et comme toi je pense que cette partie du roman ne répond pas si bien que ça aux questionnement de Carrère de la première partie.

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    3. J'ai mis un temps fou à le finir, alors que j'avais dévoré la première partie ...

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  9. J'ai assisté à une rencontre avec lui lundi dernier. La question lui a été posée sur les réactions des catholiques à son livre. A part des courriers incendiaires venant plutôt de cathos tendance intégriste, il a plutôt des retours bienveillants et intéressés a-t'il dit. Ton billet est un bon complément à celui de Valérie et mon envie de le lire est intacte :-)

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  10. mais tant mieux ! je ne veux dégoûter personne à travers ce billet, mais comme Val, la déception est peut-être proportionnelle à l'énorme attendu que j'avais ;-)

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  11. Très bon billet. Je fais partie de ceux qui ont été illuminés par ce livre, mais je comprends les bémols. Ceci dit, je vais me fendre d'un billet pour expliquer une certaine scène qui manifestement perturbe beaucoup de monde...

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    1. Eh bien , Caroline, la gêne que tout le monde ou presque avait ressenti n'était pas pudibonderie mais perception de l'effet de copié-collé donc :-)

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  12. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec Malika, pour moi, c'est un livre narcissique. L'absence de source, comme tu le soulignes, m'a beaucoup gênée.

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  13. Je vais retourner te lire à nouveau très attentivement , je ne suis pas sûre de t'avoir bien comprise dès ce matin ;-)

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  14. Un livre qui fait autant parler c'est déjà une victoire en soi...Moi c'est la posture qui m'agace, ce côté gamin qui tire la langue. Mais c'est Carrère et je l'adore quand même...

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  15. tout à fait , faire un succès de librairie avec la naissance de christianisme , c'était pas gagné !
    On garde toute notre affection à EC, of course...

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  16. Et je ne t'en veux pas , bien au contraire !

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Mior