mardi 14 février 2017

" En cuisine avec Alain Passard " BD de Christophe Blain



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Alain Passard et Christophe Blain....


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                       ...et les mêmes croqués par le dessinateur ;)


Christophe Blain m'avait fait hurler de rire avec "Quai d'Orsay"  !
Je me suis régalée à nouveau avec cette BD assez étonnante, que j'ai dévorée puis relue dans la foulée quelques jours plus tard...

Pendant plus de deux ans, Christophe Blain a suivi le chef supra-étoilé de l'Arpège, Alain Passard, de son piano à ses potagers. 
Oui, Alain Passard, l'homme qui peut vous faire pleurer de joie avec un navet et deux betteraves, apparemment. 

Le coup de crayon de Blain est pour moi tout simplement jouissif ; quel talent, quelle expressivité... et quel humour !! 
J'adore sa façon de se mettre en scène, avec un super blaze plus proche de la truffe que du nez ; de jouer le pseudo candide un peu roublard... finalement retourné comme une crêpe (eh oui, les images risquent d'être culinaires, forcément) par le génie du gars Passard. Lequel vous transperce de son regard ultrableu. Très conscient de son charme, manifestement. En jouant parfois. Sympa quand même.

Si le bouquin semble être une commande au départ (sur une idée d'A.Passard, lit-on discrètement en page deux) je pense qu'à l'arrivée Blain était totalement convaincu du bien-fondé de la démarche. 
Bon, et puis avoir "L'Arpège" comme cantine, hein, je ne vous fais pas un dessin...

A noter l'originalité du projet qui intègre une bonne douzaine de recettes qui ont l'air tout à fait faisables.

Et une chute assez géniale en dernière page :-)


Tout ce monde des brigades, où on se donne du "Monsieur" tout en tutoyant, voire en taclant sévèrement, a toujours un peu fasciné l'amateur total que je suis...
Pas sans rapport avec mon secteur d'activité, au fond : créativité sur fond d'organisation quasi militaire, inspiration et auto-discipline... le tout inscrit profondément car depuis un très jeune âge... je vois bien ;-)

      " Alain ne crie jamais. Lorsqu'il reprend un cuisinier, c'est sec et précis. Il a l'air décontracté puis il rentre soudain dans l'action. Il est rapide, tout à son geste. Lorsque le rythme s'accélère, il profite de l'énergie et de la tension. Il est totalement absorbé par sa cuisine, presque en transe."


Deux trois planches pour achever de vous convaincre ? :-))

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Bon, si vous n'aimez pas manger, je ne peux rien pour vous ... ;-)

MIOR.

mardi 7 février 2017

" Un bonheur parfait " de James Salter

Affichage de DSC_0163.JPG en cours...
Titre original : Light Years .
Qui aurait pu se traduire par "les années lumière" ou "les années légères". Non ? :-/

Bouquin paru en 1975 aux States, vingt ans plus tard chez nous. Je l'avais lu alors, mais n'avait pas dû y comprendre grand chose, il faut avoir une bonne quarantaine et plus pour apprécier ce roman au charme étrange, je crois ;-) 

1958. Viri et Nedra sont un couple superbe ; 
ils ont la trentaine , deux petites filles, un chien, une tortue et un poney; ils habitent une vieille maison sur l'Hudson dans la campagne proche de New-York. Ils cultivent un art de vivre plein de fantaisie et d'amitiés fortes, y compris amoureuses. 
Et puis ...

Une énième variation sur le mariage, ses grandeurs, ses petitesses et sur le temps qui passe ? Oui, assurément, mais avec un angle de vue bien particulier : James Salter évoque des personnages qui ne retiendront de la vie que ce qui concerne leur vie intime et sentimentale. Foin de la carrière d'architecte de Viri, par exemple, on comprendra qu'il aurait aimé percer plus encore, mais au fond... ce n'est pas ce qui compte. Seul l'amour aura compté, celui que l'on partage avec son conjoint, ses enfants , ses amis, que l'on porte aux artistes, aux amants. L'amour de la liberté également, qui fait que pour continuer à sonner juste, l'un des époux quittera le navire. Aucune sentimentalité pourtant, qu'on ne se méprenne pas. Beaucoup d'idéal, beaucoup de mélancolie, beaucoup d'honnêteté chez ces héros. 

L'écriture de Salter est admirable. Des phrases sublimes comme s'il en pleuvait, des passages plus obscurs également (les toutes premières pages ont failli avoir raison de moi) et une très grande maîtrise dans la narration, simple et virtuose à la fois. 
Par exemple, toute la psychologie des personnages est très largement évoquée à travers des dialogues. Pas d'introspection proustienne ni de monologue intérieur à la V.Woolf ; Viri et Nedra vivent, agissent, avancent, parlent. Et comme dans la vie, c'est ainsi que nous les connaîtrons. 
Ils parlent avec leurs amis, ils parlent entre eux, ils parlent avec leurs filles, leurs connaissances parlent d'eux. Salter observe. Il ne cherche pas à dérouler un récit qui aurait force de démonstration, il donne l'impression de suivre Viri et Nessa plus que les précéder, il a une grande bienveillance envers eux (il les connaît probablement très bien). Le narrateur leur passe régulièrement la parole, manie le présent et le passé dans la même page, un peu comme on passe du coq à l'âne dans une discussion ; certains personnages disparaissent comme dans la vie on perd de vue des gens que l'on a pourtant sincèrement apprécié (le personnage d'Arnaud qui disparait dans la tempête). Tout ça est un peu fouillis. Comme dans la vie, où on tire des bords peut-être plus souvent qu'on ne choisit vraiment sa trajectoire. 
Mais avec un art de la narration qui transforme pratiquement chaque chapitre en nouvelle qui pourrait se lire pour elle-même. Le chapitre 3, une scène chez le tailleur, 8 pages tirées au cordeau, quel délice ! Avec un très grand art du portrait, Salter "croque" ses personnages, en quelques lignes tout est dit. De très belles images/formules à toutes les pages ; à propos de ce tailleur par exemple :

On aurait dit un malade à la fin d'une trop longue visite; il semblait fatigué.

Au plus profond de son être, elle avait l'instinct d'un animal migrateur. Elle trouverait la toundra, l'océan, le chemin du retour.

Un espèce fatal s'était créé, comme celui qui sépare un paquebot du quai, devenu brusquement trop large pour sauter; tout est encore présent, visible, mais inaccessible désormais. 

N'importe quel couple qui se sépare -c'est comme une bûche qu'on fend. Les morceaux ne sont pas égaux. L'un d'eux contient le coeur.

Extraits :

"Il y a des choses que j'aime dans le mariage, dit Nedra. Par exemple, son côté familier. C'est comme un tatouage. Tu en voulais un, tu l'as eu, et à présent il est gravé dans ta peau pour toujours. C'est à peine si tu en as encore conscience. Je dois être très conformiste.
- D'une certaine manière, peut-être.

- Cette terrible dépendance des autres, ce besoin d'amour.
- Ce n'est pas terrible.

- Si, parce que, en même temps, il y a la stupidité de ce genre de vie, l'ennui, les disputes."
Il calait un oreiller derrière elle. Elle se souleva sans dire un mot.
"On n'a pas de lait sans vache et inversement, dit-il.
- Sans vache. 
- Tu comprends, non ? 
- Si tu veux du lait, tu dois accepter la vache, l'étable, les prés et tout le bataclan.
- Exactement" , dit-il



-Tu dois aller plus loin que moi, tu le sais , n'est ce pas ? dit Nedra.
-Plus loin ?
-Oui, dans la vie. Tu dois devenir quelqu'un de libre."
Elle n'expliqua pas ses paroles ; elle en était incapable. Il ne s'agissait pas seulement du fait de vivre seule, bien que ç'eût été nécessaire dans son cas. La liberté dont elle parlait, c'était la conquête de soi. Ce n'était pas un état naturel. Ne la connaissaient que ceux qui voulaient tout risquer pour y parvenir, et se rendaient compte que sans elle, la vie n'est qu'une succession d'appétits, jusqu'au jour où les dents vous manquent.

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Un beau et long  billet de blog , l'avis Anna Gavalda (qui traduisit le magnifique "Stoner"  de John Williams en son temps)  un interview dans l'Obs, et celui de Slate dont j'extrais ces quelques lignes :


«Ce livre est la roche érodée de la vie conjugale. Tout ce qui est beau, tout ce qui est banal, tout ce qui nourrit ou ratatine. Cela dure des années, des décennies, et au final, cela semble avoir passé comme ces paysages entraperçus depuis la fenêtre du train —ici un pré, un bosquet d’arbres, des maisons aux fenêtres éclairées au crépuscule, des villes obscures, des gares qui s’évanouissent en un éclair— tout ce qui n’est pas écrit disparaît, excepté certains moments, certaines personnes et certaines scènes, impérissables. Les animaux meurent, on vend la maison, les enfants sont grands, le couple lui-même a disparu, et pourtant il reste ce poème.

Je comprendrais très bien que l'on n'apprécie pas ce bouquin, qu'on ne réussisse pas à s'attacher aux personnages, parfois durs, et en apesanteur en quelque sorte dans la société des années 60 aux USA (cela m'a rappelé ma lecture, toute jeune, du "Quatuor d'Alexandrie" de Durell, dont les personnages me semblaient incompréhensibles...et fascinants )

On peut trouver la fin ratée ou faible, la traduction parfois étrange. N'empêche. Lisez ce bouquin de Salter. Si vous avez touché du doigt que toute vie est bien entendu un processus de démolition, comme le disait Fitzgerald.

MIOR.

mardi 3 janvier 2017

Tag Ciné ;-)

Je ne suis pas fana des bilans, alors je vous ferai grâce de celui de mes lectures 2016. 
En revanche , je réponds avec plaisir à Kathel pour son petit Tag " le cinéma et moi" ;-)
Je vais moins au cinéma que dans le temps, mais j'ai quand même noté 22 séances pour l'année écoulée

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Quel est le genre de film qui te fait te précipiter au cinéma ?
Sans aucun doute les comédies dramatiques ? Mais j'aime aussi beaucoup les mélos ! Un mélo c'est tout le tragique de la vie, quand aucune solution heureuse ne peut être raisonnablement trouvée... 
Quand c'est bien dosé , c'est tout simplement formidable (Mélo de Resnais , Marie-Jo et ses deux amours de Guédiguian , Elle et Lui ! de Leo McCarey...) sinon ça donne quelque chose comme "Une vie entre deux océans" :-/ 

Quel film, même qualifié de chef d'oeuvre, détestes-tu au point d'être sûr de ne jamais le revoir ?
Ah, facile ! "Casino" de Scorcese a la palme, un chef d'oeuvre de violence gratuite et de vacuité. 
Ou ce sommet d'ennui que fut pour moi "le goût de la cerise" de Kiarostami...

Quel acteur /actrice te fait aller voir un film même si les critiques sont mauvaises ?
Chez les français, probablement Lindon, Cluzet, Emmanuelle Devos, Amalric . 
(suis par exemple allée voir "Les Chevaliers Blancs" sur lequel tout le monde ou presque a daubé, l'ai bcp apprécié car Lindon excellent , à son habitude. Idem avec le Cluzet de "Médecin de campagne") 
Reste du monde : Sean Penn, Gabriel Byrne ; Maggie Smith, Helen Mirren ; et quantité d'autres, en fait... c'est idiot je ne cite que des têtes d'affiche , en vérité il y en a bien d'autres ! Un casting impeccable sauve bien des films au scénario moyen, ou pas très original.

De quel pays as tu envie de découvrir davantage le cinéma ?
La Scandinavie qui me fascine un peu/L'Afrique, que je connais tellement mal/ La Corée , idem

A quel festival de cinéma irais-tu volontiers ?
N'importe lequel, ma chère, si j'étais invitée ! sauf un festival de film d'horreur ou de science-fiction. 
Un truc genre genre Sundance m'irait bien, je pense ;-)

J'ai un tout petit peu approché l'expérience de juré avec le Prix Elle Cinéma en juillet 2016 : 7 films sur 3 jours, j'ai réalisé que ça n'était pas évident de visionner des films matin midi et soir (bon c'est pas le bagne non plus, hein) et surtout de départager des films aux styles tellement variés.

En 2016, quel film t'a enthousiasmé ?
Euh...malheureusement, pas de coup de coeur qui te retourne comme une crêpe cette année. 
Mais plusieurs excellents films tout de même ! 
Comme "Manchester by the sea", "Aquarius", ou aussi "le Fils de Jean" et "Les Habitants" , et dans un genre plus abrasif "Le Client" d'Asghar Farhadi

...quel film t'a fait regretter d'être allée au cinéma ?
"L'Avenir" de Mia Hansen Love / "L'Economie du couple" de Joachim Lafosse (eh oui, déception...) complètement creux à mon sens ... 
Mais surtout: "Planetarium"de Rebecca Zlotowsky, inepte, avec Natalie Portman et Lily-Rose Depp qui ont à elles deux le charisme d'une huître... une purge à éviter absolument !!!

...quel réalisateur/trice as tu découvert ? 
Kleber Mendoça Filho (Aquarius) Kenneth Lonergan (Manchester by the Sea), Matt Ross (Captain Fantastic)

...quel acteur/actrice as tu découvert ?
Gabriel Arcand et Pierre Deladonchamps dans "le fils de Jean" ; 
Virginie Efira dans "Victoria" ! une jolie surprise
Simon Helberg dans "Florence Forster Jenkins" qui m'a fait pleurer de rire dans le rôle de Cosmé MacMoon , le pianiste (véritable) de cette catastrophique cantatrice. 
Casey Hafleck dans "Manchester by the sea "
la silhouette du jeune Gabin Verdet dans "Réparer les vivants"


...quel film regrettes tu d'avoir raté ?
le Dolan/ ma Loute/ Daniel Blake ...et tout un tas d'autres , à cause du turn-over de folie qui sévit dans les salles de cinéma...comme dans les librairies, mais en pire... Alors , je joue souvent les séances de rattrapage en Dvd, oui c'est moins bien mais avec un grand écran ça le fait quand même un petit peu ;-)

merci Kathel ! et Happy Ciné à tous en 2017 :-))
Mior.

lundi 2 janvier 2017

Un peu d'humour dans un monde de brutes ?

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Allez hop , on appuye sur le bouton "Reset"  ;-)

Meilleurs voeux !

...et n'oubliez pas que 2017 rime aussi avec Trompette / Fossettes / Fête/ Reconquête / Mouettes / Pirouette / Causette / Bicyclette/ Bluette /Chouette  
Saperlipopette !

Mior.

lundi 19 décembre 2016

Slow Billet


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C'est de plus en plus clair, ce blog est et restera probablement un blog à éclipses ;-) 
J'aime qu'il me relie à d'autres lecteurs passionnés mais n'entend pas qu'il devienne un fil à la patte...veux garder un peu de fraîcheur...et ai probablement la flemme aussi. 

Oui la flemme. D'écrire un billet sur une Bd qui a cartonné mais m'a laissée un peu indifférente (ZaïZaïZaïZaï) / sur un bouquin remarqué par beaucoup mais à côté duquel je suis totalement passée (De nos frères blessés) / sur un bouquin qui m'a enchantée mais qui a déjà été tellement vu sur la blogo (Plus haut que la mer) / sur un bouquin qui n'a pas l'air mauvais du tout mais que j'ai abandonné (L'Ile du Point Nemo) / sur un ou deux livres de la susdite rentrée qui m'ont laissé flasque (Comment tu parles de ton père) / sur un rattrapage de la rentrée précédente ( La Cache) / sur un bouquin qui est passé à la trappe faute d'avoir écrit le billet dans un délai raisonnable (Deux messieurs sur la plage) / sur un livre auquel je n'ai rien , mais alors rien compris (Le Puits) / sur une déception scandinave ( La Valse de Valeyri) /sur un essai secouant, excessif et polémique (KingKong Théorie) /sur les "Lettres à Anne" dans lesquelles je suis plongée (c'est déjà indiscret de les lire, alors les commenter...) 

Bref une bonne grosse flemme que je peux excuser à peu de frais, il a fallu décorer le sapin et la maison, attraper ma hotte et tenter de la garnir agréablement (#foreverMèreNoël) toussatoussa ...mais ce serait un peu facile car ce n'est pas ça le fond du truc (notez bien que je ne dis pas du problème, car il n'y a pas de problème ). Je crois juste que je m'autorise ici ce que j'ose peu dans la vie, être irrégulière, imprévisible, un peu flemmarde ; et que je reste ce que je suis, passionnée, exigeante jusqu'à l'entêtement. Alors voilà,  lire toujours sans toujours le faire savoir, c'est bien aussi.

Je vous souhaite de belles lectures et une bonne fin d'année ;-)


MIOR.

mardi 6 décembre 2016

" Désorientale " de Négar Djavadi


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Comme le faisait fort justement remarquer Sandrine de "Tête de lecture" il y a quelques jours, il n'est pas toujours si facile de ne pas lire "main stream". Même dans la famille des blogueurs (et sans rentrer une énième fois dans la fatigante querelle autour de l'influence réelle ou supposée des SP) on se trouve capté, rapté, par le marketing, qu'il soit purement commercial ou d'influence, qui poursuit également les libraires, même bons, dans la confection de leurs tables , appétissantes, certes, mais souvent assez similaires au fond... 

Comme disait Marielle avec son timbre savoureux, il en est des auteurs comme des acteurs et gens de théâtre, il y a ceux "qui ont la carte". 
Et les autres, cqfd.

Il en est même ainsi maintenant, me semble t-il, avec les auteurs de premier roman.
Il y a les effets "traînée de poudre", typiquement ici Gaël Faye, un prix qui tombe un peu dans le désert et puis un embrasement, un bouche à oreille extra-ordinaire de lecteurs qui pousse le bouquin très en avant (au point que ceux qui le découvriront maintenant risquent de faire la fine bouche, paradoxe du succès) 
Et puis il y a le main-stream journalistique (presse écrite et télévisuelle bien entendu) . 
Qui s'emballe et propulse des ouvrages sur le devant de la scène sur des critères obscurs. 

Je pense de plus en plus que les critiques professionnels ne lisent pas les bouquins, pas vraiment , pas en entier, et comment le pourraient-ils avec l'avalanche de livres de cette bloody "rentrée" littéraire qui leur tombe sur le coin du bec, même s'ils partent avec un bon mois d'avance sur le vulgaire pékin...
Alors ils s'agrégent autour de quelques titres, une petite douzaine guère plus. 
Ils se confortent, ils se répètent, ils s'entretiennent dans un enthousiasme collectif bien redondant sur ce qu'il "faudrait" lire. 

Ils choisissent ceux qui auront la carte cette saison, en somme.

Depuis que je connais les blogueurs  -en choisissant bien ceux avec qui on se sent bouquino-compatible à, mettons, 80%-  je m'irrite souvent des pages littéraires de la presse. Je ne les lis d'ailleurs presque plus, d'ailleurs, mais comment éviter les bandeaux, les encarts publicitaires à foison, les éternels dithyrambes du beau gosse de la 5... 
Gardons nous d'une certaine mollitude, d'un "suivisme" cossard, nous blogueurs. Laissons nous toujours le choix de dire que nous n'avons pas aimé ce que (presque) tout le monde a encensé.

Cette automne, manifestement Négar Djavadi avait la carte.

L'Iran est à la mode. A juste titre car il semble foisonnant de talents, et puis la Perse avec son histoire aussi riche que compliquée nous fascine, et puis on ose se lancer pour en penser quelque chose, il y a un minimum de recul, alors que le reste du Moyen-Orient, n'est ce pas... c'est peu de le dire mais on patauge carrément. Mais je m'égare.

Si je m'en étais tenue à mes critères habituels, m'autoriser à lâcher un livre au bout de 80 pages quand ça ne veut pas le faire, je n'aurais pas fini "Désorientale". 
Je me suis en effet beaucoup ennuyée pendant les cent premières pages , d'un Iran médiéval d'opérette, avec un arrière-grand-père à harem, tout un folklore de bazar. 
Mais il était programmé pour la prochaine soirée de mon club de lecture (dix dames dont une iranienne:-)) toutes lectrices fines et aguerries )
Obligée j'étais.
Alors je poursuis, j'essaye d'entrer dans cette famille d'intellectuels iraniens, de me pencher sur l'enfance de cette petite Kimia qui semble représenter l'auteur. Las , personne ne me convaint, ni les nombreux oncles qu'on affuble d'un numéro et qui sont de grossiers archétypes, ni le père opposant politique irréprochable et beau ténébreux, ni la mère courage. 
Le montage inutilement compliqué avec d'innombrables flash-backs ou forward n'arrange rien. 
La peste soit de l'influence exagérée du cinéma sur l'art littéraire contemporain, soit dit en passant. 
Et puis cette façon d'évoquer régulièrement tel un teaser poussif L'EVENEMENT , oui oui en majuscules comme ça, on dirait du Joël Dicker, mais quelle vulgarité ! puisqu'il s'agit de l'assassinat de ce père adoré et porté au pinacle autant que craint. 
Bref, force m'a été de constater qu'il m'était impossible d'avoir de la sympathie , au fond, pour cette narratrice et sa famille que j'ai ressentie extrêmement imbue d'elle-même. Trop de mélo, trop d'héroïsme recomposé et exagéré dans ce premier roman qui tombe également dans le piège coutumier de vouloir tout mettre , vouloir tout dire de ce qu'on comprend de la vie.
Seules les cent dernières pages sonnent juste, sur l'exil. On sent là quelque chose de personnel et de bien restitué. De touchant. Ouf.


MIOR.

Pour rétablir un certain équilibre , l'article d'Emmanuel ;-)




jeudi 10 novembre 2016

" Dans le nu de la vie " de Jean Hatzfeld

sous-titre : " Récits des marais rwandais "

Je remercie Gaël Faye. 
Pour ceci, qui vient dans les premières pages de son récit "Petit Pays" :

- La guerre entre les Tutsi et les Hutu, c'est parce qu'ils n'ont pas le même territoire ?
- Non, ce n'est pas ça, ils ont le même pays.
- Alors... ils n'ont pas la même langue ?
- Si, ils parlent la même langue.
- Alors, ils n'ont pas le même dieu ?
- Si, ils ont le même dieu.
- Alors... pourquoi se font-ils la guerre ?
- Parce qu'ils n'ont pas le même nez.

La discussion s'était arrêtée là. C'était quand même étrange cette affaire.
Je crois que Papa non plus n'y comprenait pas grand chose.

Le Rwanda, cet abominable carnage au printemps 1994, qui, ironie du sort, restera un des plus heureux de ma propre existence. A l'époque, adulte pourtant, je n'avais guère prêté attention à ces événements. Pas parce qu'ils étaient tragiques et innopportuns mais parce qu'ils semblaient tout simplement inimaginables, vus d'ici. 
Par la suite, quand Jean Hatzfeld a commencé à partir d'Août 2000 à publier ses livres sur le Rwanda, un, puis deux, cinq maintenant, je me suis dit qu'il "fallait" lire ça. Mais n'en trouvais jamais le courage. 
Jusqu'à "Petit Pays".

J'ai refermé le roman et commencé à chercher sur internet.
Cette haine, drame post-colonialiste ? Les Blancs auraient, préférant leur physique élancé et leurs traits fins, valorisé les Tutsis pourtant minoritaires .
Autre pomme de discorde, des Hutus cultivateurs, des Tutsis éleveurs accaparant trop de terres et se vivant comme une aristocratie, au dire des premiers... 
Dès 1959, des poches de violence se libèrent régulièrement, avec des exactions voire de véritables pogroms. A partir de cette date, beaucoup de Tutsis préfèrent se réfugier au Burundi voisin, fantasmant un retour au pays une fois les conflits calmés.
C'est le cas de la mère du narrateur, dans le récit de Gaël Faye. 

Et puis le 6 Avril 1994 c'est l'étincelle qui embrase tout : le président Juvénal Habyarimana disparait dans un attentat/accident d'avion.
C'est le signal attendu qui libére le dieu du carnage.

Je cite maintenant Jean Hatzfeld dans son introduction. Incipit :

En 1994, entre le lundi 11 avril à 11 heures et le samedi 14 mai à 14 heures, environ 50 000 Tutsis, sur une population d'environ 59 000, ont été massacrés à la machette, tous les jours de la semaine, de 9h30 à 16h, par des miliciens et voisins hutus, sur les collines de la commune de Nyamata , au Rwanda. Voilà le point de départ de ce livre.

(p.9) Un génocide n'est pas une guerre particulièrement meurtrière et cruelle. C'est un projet d'extermination. Au lendemain d'une guerre, les survivants civils éprouvent un fort besoin de témoigner; au lendemain d'un génocide, au contraire, les survivants aspirent étrangement au silence, leur repliement est troublant. 
L'histoire du génocide rwandais sera longue à écrire. Cependant l'objectif de ce livre n'est pas de rejoindre la pile d'enquêtes, documents, romans, parfois excellents, déjà publiés. 
Uniquement de faire lire ces étonnants récits de rescapés.

Quatorze au total appuyés par les beaux portraits faits par l'ami Depardon . 
A chaque fois , en trois ou quatre pages, Hatzfeld précise tout d'abord les circonstances de la rencontre, retrace en quelque mots la situation de la personne six ans après, son cadre de vie , ses moyens de subsistance. 
Il dresse aussi de magnifiques vignettes sonores et visuelles du cadre qu'offre la ville de Nyamata, ses "cabarets" où l'on boit la Primus tiède, les palabres, la flore exubérante...tout ce folklore extrêmement savoureux , goûteux.  

Et puis, la surprise : si les récits sont atroces de part leur nature, leur narration est faite dans une langue incroyablement poétique, expressive, maniée avec beaucoup de finesse. Les gens se "tiennent" et se confient avec une grande dignité. C'est peu de dire que le tout force le respect. 

Jeannette, 17 ans, cultivatrice et couturière : 
L'histoire des Hutus et des Tutsis ressemble à celle de Caïn et Abel, des frères qui ne se comprennent plus du tout pour des riens. Mais je ne crois pas que le peuple tutsi ressemble au peuple juif, même si les deux peuples ont été attrapés par des génocides (...) Le peuple tutsi, c'est simplement un peuple malchanceux sur des collines, à cause de son allure haute.

Francine, 25 ans, commerçante et agricultrice :
Nous avons alors vécu des jours plus bas que la détresse (...) Quand on a vécu en vrai un cauchemar éveillé, on ne trie plus comme auparavant les pensées de jour et les pensées de nuit.

Jean-Baptiste, 60 ans, enseignant :
(Depuis 1963) les massacres étaient imprévisibles. C'est pourquoi, même quand la situation semblait tranquille, nos deux yeux ne dormaient jamais ensemble .(...) Dieu montrait lui-même qu'il nous avait oubliés, donc à plus forte raison les Blancs.

Angélique, 25 ans, cultivatrice :
Je ne sais plus où tourner de la tête pour trouver un mari. Je ne peux plus me confier à un homme hutu, je n'espère pas nécessairement un homme rescapé. J'ai oublié la fantaisie d'amour.

Marie-Louise, 45 ans, commerçante :
Je crois que les étrangers ne pourraient surmonter leur pitié, s'ils regardaient de près ce que nous avons souffert pendant le génocide. C'est peut-être pour cela qu'ils regardent de loin.

Berthe, 20 ans, cultivatrice :
On enveloppait nos craintes de feuilles de silence.

Sylvie, 34 ans, assistante sociale :
Un génocide, c'est un film qui passe tous les jours devant les yeux de celui qui en a réchappé et qu'il ne sert à rien d'interrompre avant la fin (...) Le génocide ne ressemble à aucune autre tourmente . Voilà une certitude que j'ai recueillie de colline en colline.

Le tome 2, "Une saison de machettes", part du côté hutu. Je serai obligée de le lire.

MIOR.


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vendredi 4 novembre 2016

" L'homme qui savait la langue des serpents " d' Andrus Kivirähk

en LC avec ma chère Laure de Micmélo ;-) et rejoignant ainsi Lybertaire , Mark et Marcel , et le groupe de Sandrine : "Lire le monde"

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C'est épatant comment l'homme, jouant avec les mots, arrive à produire des textes d'une diversité infinie, c'est une chose qui me réjouit toujours ;-)
Voici un livre profondément original, pour le coup ! 

Comment pourrait-on qualifier une dystopie, mais portant sur le passé, et ayant également une forte composante critique de ce qui a bâti un pays ?

Définition :"Une dystopie est une forme de récit de fiction qui se déroule dans une société imaginaire organisée de telle manière que ses membres ne peuvent accéder au bonheur."

Ok, alors on y est à fond, mais... en Estonie et au XIIIième siècle !

Le jeune Leemet vit dans la forêt, comme les siens l'ont toujours fait, parlant la langue des serpents -qui sont les animaux les plus proches des hommes depuis la nuit des temps. Las, les "hommes de fer", arrivant par la mer, envahissent le pays, que la Salamandre, créature fabuleuse, avait toujours défendu jusque lors. Les chevaliers impressionnent les péquenots au point qu'ils délaissent les sous-bois pour la ville, acceptant de délaisser toutes leurs traditions, et se convertissant dans tous les sens du terme aux croyances de l'envahisseur. Ben oui, ils viennent de loin , ils savent, eux ! 
Seuls quelques uns résistent... le peuple de la forêt survivra-t-il ? A quel prix ?

L'éditeur :
Voici l'histoire du dernier des hommes qui parlait la langue des serpents, de sa sœur qui tomba amoureuse d’un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, d’une paysanne qui rêvait d’un loup-garou, d’un vieil homme qui chassait les vents, d’une salamandre qui volait dans les airs, d’australopithèques qui élevaient des poux géants, d’un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons épouvantés par tout ce qui précède... 
Peuplé de personnages étonnants, empreint de réalisme magique et d’un souffle inspiré des sagas scandinaves, un roman à l’humour et à l’imagination délirants.

Je vous espère intrigués ? Je vais tâcher de vous en dire plus ;-)
Dans une postface d'une douzaine de pages intitulée "Le pamphlet sous la fable" le traducteur JPierre Minaudier éclaire pour nous le sens caché -pour qui n'est pas estonien!- du texte. 
En effet, dans un pays qui n'a recouvré l'indépendance qu'en 1991, c'est peut-être une seconde nature que de camoufler un peu prudemment ses propos ... car c'est aussi comme un pamphlet et non comme un simple conte fantastique que le roman de Kirivähk a été accueilli en Estonie. Où il a connu un succès phénoménal depuis sa parution en 2007 
On parlerait ici de l'état idéalisé dans lequel dans lequel les Estoniens sont sensés avoir vécu dans la préhistoire, avant l'invasion allemande du XIIIième siècle : un peuple libre  qui se gouvernait lui-même, vivait en paix et en harmonie avec la nature (...) les Estoniens, "peuple de la forêt". Mais évidemment en regardant tout cela d'un regard très critique et en écorniflant quelque peu le roman national (voire nationaliste, comme vous l'avez bien imaginé)
Plus largement, bien sûr, on parle de conflits entre anciens et modernes, de la notion même de progrès, de la nostalgie pour une société très enjolivée dans la mémoire des passéistes, pas objectifs du tout, du désir éperdu de l'homme d'être dans une croyance, du tort extrême que ce besoin de croyance peut pourtant nous faire ... 
Anticlérical, non-réactionnaire, vaguement écologiste -mais pas trop- le roman file la métaphore du "progrès nécessaire"... qui peut parler à tous. Avec pour les français des relents du Roman de Renart de notre enfance, des situations cocasses et une langue pittoresque.
C'est un récit de désenchantement du monde, d'un pessimisme assez radical ...et souvent d'une drôlerie !! Si la violence devient de plus en plus prégnante, l'humour traverse tout l'ouvrage et l'aère fort heureusement.
C'est délirant, c'est parfois trivial mais plus souvent poétique ou onirique, c'est une lecture dans laquelle je me suis enfoncée avec jubilation durant les deux cent premières pages, puis qu'il m'est arrivée de trouver un peu longuette... alors que le récit s'assombrissait jusqu'au lugubre. 
Reprenant les mots du traducteur, je vous invite à découvrir l'immense tristesse de ce livre très drôle, ce récit médiéval fantastique, véritable OLNI.

MIOR. 



                    Minaudier présente le livre en 3'52. Tout est dit ;-)

mardi 1 novembre 2016

" Continuer " de Laurent Mauvignier


Afficher l'image d'origineUn des livres de la "rentrée littéraire" que je ne voulais pas rater. 
De Mauvignier je n'avais lu que "Des Hommes", récit abrasif sur la guerre d'Algérie.

Sans tomber dans le "littérature-mode d'emploi", certaines situations vous parlent, ou vous intéressent tout simplement . Ici une mère un peu défaite qui va tenter le tout pour le tout pour retrouver le contact avec un gamin de seize ans en plein marasme et perte de valeurs.  

L'histoire avait commencé quelques mois plus tôt. Samuel décrochait à tous les niveaux -scolaire, mais pas seulement. Comme si même dans sa façon d'être, soudain plus rien ne répondait, comme s'il n'était plus capable de savoir s'il faisait chaud ou froid et de s'habiller en conséquence ; comme s'il n'était plus capable de savoir quel jour de la semaine on était ; comme s'il était incapable de savoir s'il était seul ou avec quelqu'un dans une pièce ; comme s'il confondait le jour et la nuit.

Dans une scène que j'ai trouvée très réussie (car glauque et mettant bien mal à l'aise) Mauvignier montre Samuel, dans une soirée du côté de Bordeaux où il vit avec sa mère depuis le divorce conflictuel de ses parents, en manque total de réaction alors que deux de ses copains coincent une fille dans la chambre des parents et s'apprêtent, finalement, à commettre ce qui s'appelle tout bonnement un viol en réunion. 
Il est saoûl, mal à l'aise, certes, mais il n'est "que" celui qui regarde ; il sait qu'il va se faire engueuler mais il est incapable de se reprendre, fasciné par la violence décomplexée des deux autres. 
La fille se libère à temps, la soirée est fichue. C'est à la gendarmerie que Sibylle récupère Samuel.

Electrochoc. 

Sibylle, qui est une femme comme ternie par ses malheurs, grise comme le nuage de ses clopes qu'elle allume l'une au bout de l'autre, réfléchit intensément et réagit : elle a le levier pour organiser un voyage lointain, elle l'utilise pour emmener Samuel randonner à cheval au Kirghizistan, pour trois mois.

Sic. Là je coince une première fois. Pas convaincue. Improbable (pour toutes sortes de raisons)

Bon , passons.

Le bouquin s'ouvre alors que cette chevauchée est entamée. Benoît, l'ex-mari et père, ne s'est pas opposé, bien qu'ignoblement sarcastique à l'encontre de la mère en échec. Vieux dossiers . Du lourd.

Mais je ne vais pas continuer à vous raconter l'histoire, si vous  avez envie de lire ce livre. 
Je vais juste dire que si certains passages réussissent à créer un bon suspense, si l'organisation en très courts chapitres, pratiquement plutôt des vignettes, rythme bien l'action, si les notations psychologiques sont souvent fines et pertinentes, pour moi à l'arrivée ça ne fonctionne pas . 

Pas du tout même puisque jamais je n'ai ressenti la moindre émotion durant cette lecture. Tout est resté très , trop, intellectuel. Et fort peu crédible par moments. Très "romanesque" (les malheurs de Sibylle)
De plus la langue de Mauvignier reste un peu râpeuse pour moi (tout le contraire de fluide malgré l'usage permanent du présent) et je me suis souvent surprise à relire la même phrase ou page deux fois de suite, je ne "voyais" rien.

Grosse déception à l'instar de Cuné ou du Pr Platypus (avec qui je suis en désaccord avec un point important cela dit !) au contraire de Sylire , marraine de l'opération #MRL16, et d'une grande partie de la blogo qui adore, Valérie par exemple. Les opinions sur ce livre sont d'ailleurs très contrastées, dans la presse également : ici, Télérama extatique, là, Marianne, vacharde...


"Autour du monde" attend dans ma Pal depuis longtemps, je le lirai et saurai si Mauvignier n'est tout simplement pas un auteur pour moi, c'est une possibilité ;-)

Je remercie PriceMinister pour l'envoi de ce livre

MIOR.




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dimanche 30 octobre 2016

Voyager 7 !! De retour de la blogosphère...

ISS, sortie, 2010



Une nouvelle sortie s'imposait, je vous ramène une pluie d'étoiles et de nouveaux sites d'exploration !!

En avant toute, suivez le guide ;-)



1ier octobre : Un piano en quarts de tons         ... sans déconner ça existe, ça ?!

2 Octobre   :  Leon for ever                         ... quand la vie n'est pas de la tarte

3 Octobre   :  En pause  ... mais une mine si vous voulez relire des classiques !! 

4 Octobre   :  Carte du Tendre                            ... découvrir un (petit) éditeur 

5 Octobre   :  Grand Nord                                      ... triangle de désobéissance
         
6 Octobre   :  Curiosité intellectuelle                                      ... et 3ième Reich

7 Octobre   :  Avec ou sans nouveau nom                                    ... imparable !

8 Octobre   :  Quand on n'aime pas                           ... on le dit clairement ;-)

9 Octobre   : Quiche peut-être, mais pas tarte       ... et en plus elle cuisine rhoo

10 Octobre  : Pourquoi une méduse ??                                      ... haïku urbain

11 Octobre  : Une photo et vos mots                                      ... pour se lancer

12 Octobre  : Elles sont quatre                                        ... et elles causent :-)

13 Octobre  : Slow Life :-))                                                ... en faire son miel

14 Octobre  : London Calling                                         ... collectivement vôtre

15 Octobre  : Fascination                                                      ... à fleur de peau

16 Octobre  : Contre quelques idées reçues                          ... quoique tenaces

17 Octobre  : Chiche !                               ... on dit olympienne ou olympique ?

18 Octobre  : Noir                                                                        ... et nippon

19 Octobre  : Histoire folle                                                           ... mais vraie

20 Octobre  : Femme à lunettes                                                  ... et culottée

21 Octobre  : Un bouquin lu il y dix ans                                   ... jamais oublié 

22 Octobre  : Poésie de l'amour                                       ... amour de la poésie

23 Octobre  : The place to be                             ... en folie, comme tu y vas ;-)

24 Octobre  : Populaire                                               ... littérature américaine

25 Octobre  : Sans prendre de gants                     ... avec cette fichue "rentrée"

26 Octobre  : Une vraie question !                                    ...  plein de réponses

27 Octobre  : La nostalgie camarade                       ... et une belle rencontre ...

28 Octobre  :  Oui ou non ?                                                                 ... oui ! 
  
29 Octobre  : Ce soir j'attends Madeleine                       ... on se fera du cinéma

30 Octobre  : On dirait le Sud                                                 ... beau mélange

31 Octobre  : Joutes de traduction                                              ... jubilatoire !



Et si vous aviez raté les missions précédentes, retrouvez ...
...  Voyager 6 , 5 , 4 , 3 , 2 , 1 , feu !!!!!!!!!!!!!!!!! Wheepee !



MIOR.